Définitions et quantification de gradients de fertilité du sol puis mise en relation avec les traits fonctionnels de plante
Laurent Daou
UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE

Ce projet de thèse vise à tester les relations entre les traits fonctionnels de plante et la fertilité du sol. En effet, de nombreux écologues s’attendent à ce que des traits fonctionnels de plante tels que le taux de croissance relatif, la surface spécifique foliaire, la hauteur des plantes, etc., varient en fonction de gradients environnementaux, notamment des gradients de fertilité du sol. Il existe des guides sur la manière de définir et de quantifier ces traits fonctionnels, ce qui permet de facilement comparer les études les concernant. Ce n’est pas du tout le cas pour la fertilité du sol. Cette notion est bien étudiée en agronomie, et ce généralement à des échelles mono-spécifiques. Pourtant, il n’existe pas de consensus sur la manière de définir et de mesurer la fertilité en agronomie, et par conséquent il en existe encore moins en écologie des communautés, où l’on se place à une échelle multi-spécifique. Après avoir exposé le problème, ce projet visera alors dans un premier temps à proposer une définition conceptuelle de cette fertilité et une méthode de mesure via l’utilisation d’équations structurelles (Structural Equations Modelling (SEM)), notamment les modèles de mesure de variable latente. Puis il visera ensuite à tester la relation qui peut exister entre les variations de traits fonctionnels et la fertilité telle que mesurée avec cette méthode.