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Chloé Frédette

Adapter la technologie de système à effluent nul par lit de saules au traitement de lixiviats contaminés
Chloé Frédette, Yves Comeau et Jacues Brisson
UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

Les eaux de pluie ayant percolé sur du bois traité accumulent des polluants et doivent être traitées comme des lixiviats contaminés. Or, il est difficile et onéreux de rencontrer normes de rejet, parfois extrêmement contraignantes pour certains contaminants dont les dioxines et furanes. Adapter la technologie de système à effluent nul par lit de saules au traitement de lixiviats contaminés permettrait leur prise en charge complète par des solutions phytotechnologiques totalement efficaces et peu couteuses. Un système de traitement à effluent nul vise à réduire à zéro le rejet de lixiviat dans l’environnement, en utilisant pour cela l'évapotranspiration par les saules. Le but de mon projet est de déterminer certains paramètres écophysiologiques du saule et d’adapter la technologie en testant la performance d’un lit de saules sous différents régimes météorologiques et en établissant des règles de conception adaptées. Un suivi a été effectué sur un lit de saules expérimental pendant une saison de croissance et plusieurs données ont été récoltées : physiologiques (e.g. conductance stomatique, surface foliaire), physico-chimiques (e.g. contamination de l’eau et des végétaux) et météorologiques. Le régime d’alimentation en eau du système a aussi été suivi afin de calculer des bilans hydriques. Les résultats préliminaires semblent confirmer une grande capacité d’évapotranspiration (20-30 mm j-1 m-2). D’autre part, la combinaison d’un été particulièrement sec et de pluies importantes en automne suggère fortement d’opter pour un système de traitement en circuit fermé afin d’optimiser l’alimentation du lit de saules et d’atteindre l’objectif d’évapotranspiration totale des précipitations et du lixiviat.